On a tous un œil qui coule. C’est un processus normal. D’ailleurs, les glandes lacrymales produisent en permanence du liquide lacrymal qui se répand uniformément à la surface antérieure de l’œil grâce aux mouvements des paupières. Les larmes ont un rôle capital dans le bien-être de l’œil : elles permettent d’humidifier et de protéger la cornée contre les agressions extérieures. En outre, elles assurent la qualité optique de la surface de la cornée. Mais le larmoiement peut cacher un problème oculaire. Quand un œil ou les deux yeux pleurent régulièrement et de manière continue, il est primordial de consulter immédiatement un ophtalmologue. Seul un spécialiste peut vous proposer un traitement : lunettes de vue, lentilles de contact, traitement médicamenteux, etc.

Pourquoi a-ton l’œil qui pleure ?

On peut expliquer un œil qui pleure par différentes raisons :

  • Inflammation du sac lacrymal de l’œil ou dacryocystite, notamment chez les seniors de plus de 70 ans.
  • Obstruction des voies lacrymales due à la formation de kystes ou à la présence d’un corps étranger.
  • Surproduction de larmes par les voies lacrymales ou larmoiement par hypercrétion chez l’adulte.
  • Pathologies de la cornée (kératite ou abcès) ou de la conjonctive (conjonctivite allergique, bactérienne ou virale).
  • Sécheresse oculaire ou syndrome des yeux secs.
  • Port de lentilles de contact inadaptées.
  • Exposition à un agent irritant : fumée, cigarettes, pollution, maquillage de mauvaise qualité.
  • Problèmes au niveau de la paupière : écroption (mauvaise position de la paupière ne permettant plus de couvrir l’œil), entropion (enroulement de la paupière vers l’intérieur provoquant un frottement entre les cils et la paupière sur la surface de l’œil), ou paralysie faciale entraînant une paralysie totale ou partielle de la paupière.
  • Comment se manifeste un œil qui pleure ?

    Le premier signe d’un œil qui pleure est bien sûr les larmoiements excessifs et réguliers.

    Des larmoiements pendant la nuit

    C’est le signe d’une sècheresse oculaire. Au réveil, on a les paupières collées. Du coup, on a du mal à ouvrir les yeux.

    Des larmoiements sans raison

    Le liquide lacrymal n’est pas éliminé, car les voies lacrymales sont bouchées.

    Des yeux qui pleurent et qui sont rouges

    L’œil est rouge et on observe un larmoiement avec des sécrétions matinales, voire un prurit. Et puis, on a également cette désagréable sensation d’avoir du sable dans l’œil. Si les symptômes durent plus de 15 jours, on doit consulter, car cela peut être le signe d’une conjonctivite. Et cette pathologie est très contagieuse.

    Parfois, les yeux rouges s’accompagnent d’une forte douleur. On parle alors de kératite. Cette pathologie peut avoir différentes origines : virale, bactérienne, fongique, traumatique... Elle peut également être causée par des amibes (avis aux porteurs de lentilles journalières ou de lentilles mensuelles qui gardent leurs dispositifs lorsqu’ils prennent un bain de mer ou vont à la piscine).

    Des yeux qui pleurent et qui grattent

    Les larmoiements peuvent également s’accompagner de picotements et de prurit oculaire. Dans le premier cas, c’est le signe d’une sècheresse oculaire entraînant une gêne à la lumière, des rougeurs et des démangeaisons. Dans le second cas, il pourrait s’agir d’une conjonctivite virale.

    Des larmoiements quand il fait froid

    Les larmes sont normales quand il fait froid, car nos yeux deviennent naturellement secs. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Mais quand elles sont associées à d’autres symptômes, là il faut s’inquiéter et consulter tout de suite un ophtalmologue. Ce professionnel procèdera à un examen clinique pour poser un diagnostic et choisir un traitement.

    En principe, les larmes artificielles sont le traitement préconisé quand on a l’œil sec, mais d’autres protocoles peuvent être mis en place.

    Quand faut-il s’inquiéter d'un oeil qui pleure ?

    Si les larmoiements vous empêchent de mener une vie normale, consultez sans tarder. Encore plus si vous observez les symptômes suivants :

  • Des picotements dans les yeux.
  • Des rougeurs et des yeux rouges.
  • Des douleurs au niveau de l’œil et des démangeaisons.
  • Une baisse de l’acuité visuelle.
  • Une consultation en urgence permet d’éviter les complications.

    Comment traiter l’œil qui pleure ?

    Comme on l’a dit, un œil qui pleure n’est jamais anodin lorsque les larmoiements sont excessifs et s’accompagnent des symptômes ci-dessus.

    Quelques gestes malins permettent de traiter les larmoiements :

  • Appliquer des compresses d’eau tiède sur les paupières pendant au moins 5 minutes. Ensuite, masser les paupières inférieures et supérieures pendant une minute.
  • Cligner les yeux : fermer les yeux pendant 2 secondes en serrant très fort de temps en temps puis les rouvrir. À faire 4 à 5 fois par jour.
  • En cas de symptômes associés, seule une consultation médicale permet de trouver la cause aux larmoiements et les traitements possibles.
  • Manger des aliments riches en omégas-3, notamment des poissons gras.
  • Obstruction des voies lacrymales ou sténose

    Trois cas peuvent se présenter :
  • Si la sténose n’est pas trop importante, une intubation lacrymale suffit pour stopper les lacrymales. Le médecin pose un tube en silicone dans les canalicules nasaux qui sera laissé en place pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines selon le cas. Généralement, l’intervention se passe sous anesthésie générale.
  • Si la sténose est importante ou s’il y a dacryocystite, le médecin effectue une dacryocystorhinostomie (une dérivation entre le nez et le sac) par voie endonasale.
  • Si ce sont les petits canaux qui se trouvent en amont du sac lacrymal qui sont obstrués, une intervention microchirurgicale peut être envisagée si c’est possible.
  • Conjonctivite

    Le médecin préconise le plus souvent un traitement local par collyre. Si la conjonctivite est d’origine virale, des antiseptiques et un lavage oculaire fréquent sont recommandés. Si elle est d’origine bactérienne, un antibiotique topique est nécessaire. En cas de conjonctivite allergique, il faut prendre un antihistaminique ou des corticoïdes topiques. En quelques jours, le problème devrait être résolu.

    Kératite

    Le traitement peut être des larmes artificielles ou une pommade cicatrisante à base de vitamine A.

    Sècheresse oculaire

    Les larmes artificielles constituent le traitement recommandé pour reproduire le film lacrymal.

    De même, l’adoption d’une nouvelle hygiène de vie est nécessaire, notamment pour les personnes qui travaillent constamment devant un écran (pour rappel, l’exposition prolongée aux écrans peut provoquer une sècheresse oculaire).

    Inflammations au niveau des yeux

    La prise d’anti-inflammatoire permet de réduire l’inflammation.

    Prévenir les larmoiements : quels sont les gestes à adopter ?

    On dit que mieux vaut prévenir que guérir. Pour éviter les gênes occasionnées par les yeux qui pleurent, mieux vaut prendre les devants. Pour cela, on peut :

  • Limiter le temps que l’on passe devant un écran. Si l’on travaille toute la journée devant un ordinateur, le soir on évite le smartphone et la télé. À la place, on prépare à manger, on se fait des câlins, etc.
  • Améliorer notre hygiène de vie : les mains dans les yeux, on évite. Par la même occasion, on se protège de la Covid-19.
  • Si l’on souffre de sècheresse oculaire, on ne s’expose pas longtemps aux agents irritants.
  • Besoin de conseils pour traiter les larmoiements ou pour choisir des lentilles de contact adaptées à votre œil ? Les opticiens bubbly sont là pour vous accompagner. Contactez-nous !

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